Très répandu en Europe et en Amérique, le carnaval est considéré comme la grande messe du déguisement pour femme, homme ou enfant. Cette fête populaire coïncide généralement avec Mardi gras. C’est la dernière occasion de manger des aliments gras et de faire la fête en portant un déguisement à Lyon ou ailleurs, avant le début du Carême.
Etymologie du mot Carnaval
Le mot carnaval est issu de l’italien carnevale qui provient du latin carnelevare, signifiant littéralement « enlever la viande ». En effet, le carnaval marque généralement dans la tradition chrétienne, l’entrée en carême, c’est-à-dire une période de jeûne et d’abstinence de quarante jours.
Une tradition millénaire symbolisant le chaos
Bien avant le carnaval, nos ancêtres avaient déjà pour habitude de se déguiser à certaines occasions. A l’image des fêtes saturnales chez les Romains ou des fêtes dionysiaques chez les Grecs, qui sont toutes deux des précédents historiques du carnaval.
A l’origine, cette tradition archaïque marquait les cycles saisonniers et agricoles, mais elle exprimait aussi le passage du chaos à la cosmogonie, c’est-à-dire à la création du monde. Selon Mircea Eliade, grand spécialiste de l’histoire des religions : « L’abolition du temps profane écoulé s’effectuait au moyen des rites qui signifiaient une sorte de « fin du monde ». L’extinction des feux, le retour des âmes des morts, la confusion sociale du type des saturnales, la licence érotique, les orgies, etc. symbolisaient la régression du cosmos dans le chaos ».
Travestissement : l’importance du déguisement
Encore de nos jours, on trouvera dans des magasins de location de déguisement à Lyon, à Venise, à Bâle, à Rio ou encore à Dunkerque, des masques gardant notamment les caractéristiques des êtres surnaturels ou démoniaques. N’importe quel déguisement ou masque choisi pendant cette période, symbolise généralement l’ordre inversé, bouleversé qui ne dure qu’un temps. Permettant la plus grande liberté, le déguisement fait donc partie intégrante de ces fêtes populaires.